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Correct, incorrect en linguistique anglaise
C.I.E.R.E.C. Travaux 113. Études réunies par Claude Delmas, publiées sous la responsabilité de Louis Roux .
Saint-Étienne : Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2003. 175 pages.
ISBN 2-86272-298-7.

Mireille Quivy
Université de Rouen


Correct, incorrect en linguistique anglaise regroupe neuf études linguistiques réunies par Claude Delmas suite au congrès de la SAES de 2002. Le sujet est abordé sous un angle différent par chaque auteur et l’éventail ainsi ouvert permet au lecteur de saisir la nécessaire relativité des concepts en jeu.

C’est sans doute la raison pour laquelle l’ouvrage débute par la contribution de David Banks « Relativity as an Antidote to Incorrect Linguistic Analysis », théoriquement inscrite dans une approche systémique fonctionnelle mais en fait « independent of any particular theoretical approach  » [p. 15]. Selon l’auteur, le linguiste de formation cherche toujours une solution unique résolvant la dialectique du either/or alors que bien souvent, la relativité impose que l’un et l’autre — either and or — puisse aussi être le choix décisif. Rappelant la controverse opposant Huddleston à Palmer à la fin des années 1970 quant à la constitution du groupe verbal, l’auteur en profite pour réajuster certaines de ses propres conclusions qu’il avoue avoir été « heavily hedged ». Après avoir discuté du concept de phase selon Lock (1996) et Halliday (1994), puis de la projection en tant que métaphore grammaticale de la modalité, l’auteur conclut en réaffirmant que

the principle of relativity can be applied to many linguistic phenomena [...] There may be more than one solution, but like light waves and light particles they are independant [sic] but equally valid. [p. 21]

Suit un article très dense de Didier Bottineau, « Correction normative, correction cognitive : le split infinitive », qui analyse les thèses alimentant le débat opposant les pro- et les anti-split infinitive (SI), débat qu’il estime « condamné à demeurer circulaire tant que [...] l’on continue à limiter la discussion à la transposition de la grammatographie latine sur la langue anglaise » [p. 46]. A la suite de Fowler, l’auteur entreprend de mettre à jour les raisons pour lesquelles un adverbe (le plus souvent appréciatif, modalisateur ou itératif) — ou une locution adverbiale — vient s’immiscer entre to et une base verbale, « opérateurs morphologiquement et fonctionnellement distincts ». Face à cette question, D. Bottineau propose de « réanalyser les facteurs sémantiques, syntaxiques, cohésifs qui président à la survenance de la structure en gardant à l’esprit que la description doit impliquer la prise en compte des parcours cognitifs [du récepteur, de l’émetteur] » [p. 29]. Analysant plusieurs exemples de dislocation de l’infinitif (to V), l’auteur démontre tout d’abord que la présence d’un adverbe de fréquence tel que always est « antérieure à la connexion prédicationnelle en génèse cognitive », opérant « directement au niveau de la nomination du procès » [p. 34]. Puis, évoquant l’incise médio-infinitive, il montre comment cette dernière « déconstruit le préconstruit pour réamorcer le processus de nomination » [p. 36]. Or, le préconstruit peut être celui de l’allocutaire, suscité par l’enchaînement du discours dans l’avant-texte. L’adverbe peut alors mesurer le décalage entre cette attente pressentie et le procès sélectionné. Il semble clair à la lecture de cet article que les motivations qui pousseraient un énonciateur à intégrer un adverbe entre opérateur et base verbale seraient le plus souvent d’ordre pragmatique, relevant d’une volonté de guidage interprétatif, plus que d’un souci de violer l’insécabilité de l’infinitif.

S’intéressant aux « erreurs » commises par Streitberg (1891) dans son application des termes de perfectif et imperfectif à la description de l’aspect en gotique, Sylvie Hancil décrit successivement l’aspect en russe, la théorie de Streitberg, puis les problèmes que pose l’application de la terminologie slave à des langues non-slaves. Alors que le perfectif — marqué par la préfixation du verbe simple ou la suffixation en –nu par exemple — envisage l’action dans sa totalité, l’imperfectif — marqué par exemple par la suffixation en –(i)a — n’implique aucune marque relative à son achèvement et permet tout « un éventail de valeurs sémantiques ». Selon l’auteure, l’erreur majeure de Streitberg est d’avoir fait de particules à fonction lexicale des particules à fonction grammaticale aspectuelle, confusion entre Aktionsart et aspect. Suit une citation de Streitberg, en allemand, pour laquelle l’auteure propose une traduction personnelle où semble s’être glissée une erreur qui peut changer considérablement le sens de l’énoncé : « nicht aber ihrer form nach » se traduit par « mais non pas d’après leur forme », opposition très forte qu’ignore le texte de la traduction qui propose « et d’après leur [sic] formes » [p. 55]. La seconde partie de l’article contraste aspect en russe et aspect en anglais d’un point de vue terminologique, sémantique, et formel.

« On ne peut pas espérer se débarrasser du ‘mal parler’ simplement en l’ignorant » [p. 69], nous dit Patrice Larroque dans l’introduction de son article « Le ‘mal parler’ mérite d’être étudié », et nous serions bien tentés de le croire… Au-delà des distinctions permises par des normes linguistiques standard, l’auteur définit comme correct « ce qui est interprétable » et incorrect ce qui est à la fois « agrammatical » et « incompréhensible ». Description et exploitation de la variété des énoncés président à cette étude. L’anglais connaît des variations qui peuvent être de caractère régional, dialectal (et indépendant du milieu social) ou encore diachronique (et les changements se font alors très lentement). Prenant pour exemple les formes verbales did/done, l’auteur remarque que le prétérit du verbe lexical devient parfois done en anglais non-standard alors que do auxiliaire, « opérateur de localisation », conserve la forme standard did. Il examine ensuite les relatives introduites par as et what. Pour les premières, l’auteur affirme que « as réfère à l’identité de l’élément avec la proposition qui suit » alors que that effectuerait une reprise déictique, tous deux marquant par ailleurs une phase d’identification [p. 77]. Les relatives en what « the one what’s my husband » — et souvenons-nous qu’il s’agit bien ici d’analyser le ‘mal parler’ — sont interprétées comme une interrogation sur « l’identité, la position, le rôle » de la personne [p. 78], que l’auteur propose de rapprocher des interrogatives directes. Quant aux relatives en sujet Ø, il les voit comme des constructions emphatiques à négation focalisée « Ain’t nobody works much in dis country » [p. 78]. Les variations entre langue standard et non-standard peuvent donc être vues comme des « traces d’états de la langue anciens » ou au contraire des avancées témoignant de la dynamique inhérente à la langue.

Avec « La valeur correcte : élucidation, opacité », Gérard Mélis pose dès le titre le problème de la valeur correcte en termes d’oppositions binaires. Identification vs valuation seront ensuite explorées, qui se décomposent elles-mêmes en aspects fondamentaux composites. Après avoir illustré ces propos liminaires avec les relatives, l’auteur s’interroge ensuite sur la validité du dispositif général suivant : <<( ) e Sit>Qnt/Qlt0 = ( )Qlt1 = ( )Qlt2> [p. 81], étudiant tour à tour des énoncés problématisant le lexique, la détermination puis la qualification seconde et be –ing. Il revient également sur l’extraposition et le clivage qui selon lui « intègrent en un tout unifié les deux types de qualification » et propose quelques analyses d’énoncés permettant d’éclairer les rôles respectifs de Qlt1 et Qlt2, analyses que résument fort bien les tableaux simples et éclairants proposés en conclusion, aux pages 91 et 92.

Elise Mignot a choisi d’étudier les « Noms composés de type nom + nom à un accent initial », étude qui ne semble pas relever directement de la problématique correct/incorrect. Elle y pose d’abord que chacun de ces noms composés comporte la trace explicite ou reconstructible d’un procès qui n’est pas nécessairement actualisé, avant que de centrer son propos sur la notion de dépassement du procès. Ce procès peut, selon elle, être d’ordre chronologique (a beesting : after a bee has stung someone), dénominatif ou encore « défocalisateur », à valeur de simple rappel. Elle s’intéresse ensuite au dépassement du domaine de validité du procès, arguant que dans des exemples comme « a photograph of Anatole in a sailor suit » [p. 102], le nom composé exprime « une relation de possession » et que l’on « passe d’un premier possesseur à un second (d’un marin à un petit garçon nommé Anatole » [p. 102]. Ceci semble quelque peu difficile à accepter dans la mesure où sailor dans a sailor suit a une valeur qualitative et non pas déterminative et que le nom composé se lit a [sailor suit] et non pas *[a sailor] suit. Il en va de même pour les autres exemples cités, le dernier « birdbrain ! » ne semblant guère pouvoir être analysé comme le prétend E. Mignot comme le passage « d’un premier possesseur (un oiseau) [...] à un second (la personne à laquelle on s’adresse » [p. 102]. Il s’agit plutôt ici d’une métaphore reposant sur une opération de comparaison implicite n’ayant pas, à notre avis, de rapport avec un changement de « possession ». Dans le paragraphe intitulé « un dépassement du procès d’ordre cognitif », il serait nécessaire que l’auteure explique pourquoi, pour elle, les noms composés snow flake (matière-forme) et razor edge (totalité-partie) sont des résultants de procès dépassés, la restitution qu’elle propose de have comme verbe lexical semblant ici aussi problématique. La partie qui suit, consacrée à « l’exploitation discursive et pragmatique de la composition nominale » fait état de contextes dits d’opposition dans lesquels un nom composé vient réévaluer un autre nom composé, le nom composé étant vu comme le « résultat d’un processus de réélaboration et d’un travail sur la référence » [p. 105]. Partant ensuite à la recherche d’une motivation du nom composé, E. Mignot nous fait part de ses interrogations — qui pour la plupart restent sans réponse, et la conduisent en conclusion à abandonner de façon surprenante l’axe de recherche présenté ici, pour favoriser à l’avenir une étude plus sémantique.

Aliyah Morgenstern, dans « Le langage de l’enfant est-il linguistiquement correct ? », s’intéresse aux différentes étapes constitutives du I sujet chez l’enfant, posant dès le début que certains des énoncés que produisent « les enfants ne fonctionnent que parce que ce sont des enfants » [p. 111] et qu’ils sont autant d’étapes dans la constitution de leur moi. Dans cet article, l’auteure retrace les diverses étapes menant à la rupture qu’opère le je, indice que l’enfant « assume pleinement son rôle d’énonciateur en prenant en charge lui-même ses énoncés » [p. 112]. Elle recense quatre formes de sujet, consécutives dans le temps : Ø, le prénom, ME, MY, I. L’enfant va procéder graduellement de l’absence totale de désignation à une désignation progressive de lui-même, tout d’abord en tant qu’objet (enfant poupée [p. 117]), se désignant comme on le désigne : « il y a donc la parole de l’autre dans la sienne » [p. 118]. L’utilisation de ME combine la fonction d’agent et la valeur de troisième personne, permettant à l’enfant d’entrer « dans un processus d’altérité et d’intersubjectivité » [p. 119]. L’apparition de MY, fusion de ME et de I ou simple sur-utilisation du possessif, précède l’emploi — qui ensuite devient exclusif — de I à partir de deux ans et trois mois, conduisant à une « autodésignation sujet unique » [p. 125]. Aliyah Morgenstern modère ces résultats en précisant qu’ils relèvent d’un constat ponctuel effectué sur un échantillon limité, et ne les érige pas en modèles [p. 126]. Ils démontrent cependant très clairement que l’acquisition du langage adulte passe par la constitution d’interlangues provisoires qui symbolisent les différents stades d’appropriation cognitive de l’enfant et ne relèvent en rien de l’incorrection.

Dans « Polysémie et complémentation verbale », Catherine Paulin analyse « le verbe feel dans tous ses états », dans une perspective sémantique qui n’occulte pas les problèmes posés par la trivalence du verbe et s’appuie sur les rôles thématiques associés à la sélection sémantique. Pour l’auteure, « la hiérarchisation syntaxique joue un rôle prépondérant dans la construction du sens » et « le sens de l’unité se construit de manière dynamique : grâce à la contextualisation au sens large, au cotexte immédiat et grâce à l’identité de l’unité morpho-lexicale elle[-]même » [p. 131]. Par identité de l’unité morpholexicale, l’auteure entend «  ce que la forme a d’invariant » [p. 132] ; dans le cas de feel, une perception qui s’origine dans le sujet et fait du verbe un relateur localisant sujet et élément perçu l’un par rapport à l’autre tout en attribuant une qualité à l’un ou à l’autre. L’auteure propose alors la définition sémantique suivante de feel : « perceive or ascertain by touch or some other perception » [p. 133]. Discutant de la transitivité, C. Paulin démontre le caractère de complémentation des propositions en as if et as though après feel, en se gardant bien de les mettre sur le même plan que les complétives en that. Il apparaît également que privée de complémentation et donc de cotexte à droite, la notion feel ne fait plus sens (sauf si le COD de feel n’est pas instancié pour des raisons pragmatiques, et que l’énoncé vise à caractériser la capacité du sujet à ressentir). La notion se construit donc à partir de la structuration argumentative du verbe et du contexte, la métonymie jouant par ailleurs un rôle prépondérant dans son évolution sémantique. Sont ensuite étudiés les prédicats complexes associant feel et un attribut, débouchant sur la conclusion que « le verbe feel a ici une valeur modale et son sens se rapproche de celui de ‘be, with respect to a particular sensory modality’ » [p. 140]. Il permet d’encoder le ressenti de l’énonciateur et est en conséquence non-factif [p. 141], ce qui justifie sa compatibilité avec les complémentations adjectivales de type scalaire et son incompatibilité avec les groupes nominaux non-saclaires qui nécessitent, pour entrer en complémentation du verbe, la présence d’une préposition à caractère modal et discordanciel comme like. Passant ensuite à feel et les complétives, l’auteure met en parallèle les structures <S feel IT ADJ TO V> et <S feel + complétive en THAT = THAT IT BE ADJ TO V>, la seconde faisant ressortir le caractère préconstruit de la complémentation (TO V est déclenché dans les deux cas par l’adjectif « modal »). La présence de propositions en as if (dévirtualisation) et as though (présupposition de non-existence) est ensuite discutée en termes de complémentation ou circonstance. Il semblerait que ces propositions caractérisent bien le sujet grammatical, même si cette caractéristique est de nature hypothétique et trouve sa source dans le jugement porté par l’énonciateur, feel n’étant jamais porteur d’un sens référentiel. Catherine Paulin conclut en attribuant à feel une orientation modale, radicale ou épistémique, déterminée par le type de complémentation du sujet ou du prédicat [p. 152].

Le dernier article, « Les Pauses en anglais : de la faillite du silence à la structuration linguistique, ou de l’iconique au conventionnel » est signé par Jean Szlamowicz. Sensible aux limites du normatif, l’auteur remarque d’entrée que « celui qui parle bien, c’est celui dont la syntaxe, le vocabulaire, etc. sont les plus proches de l’écrit. Mais dans une large mesure, la substance sonore elle-même est hors du jeu normatif » [p. 157]. La pause possède d’après l’auteur une triple fonction de « séquenciation », de « marquage du travail de formulation  » et de «  gestion des tours de parole » régis par des durées et intensités diverses, certaines pauses devenant parfois d’insupportables silences perturbant la communication. L’auteur dégage ensuite trois valeurs fondamentales des pauses  : (1) La valeur iconique et ses incidences cognitives, explicitée à l’aide de données biologiques, qui conduit à concevoir la pause comme une nécessité absolue du traitement mental de l’information, les pauses de vingt cs correspondant à une respiration, les pauses supérieures à quarante cs ayant des valeurs discursives précises [p. 160], pauses structurantes ou non, vides ou pleines, pauses-frontières. (2) La valeur pragmatique liée à l’intensité de la voix (chute, maintien, intensité compensatrice) qui, associée aux « ligateurs », détermine parfois la continuité du tour de parole. Les hésitations sont alors vues non comme des «  ratés » de l’oral [p. 165] mais comme des signaux indiquant un travail d’élaboration et de formulation qui ne s’énonce pas. Il apparaîtrait également que « plus la situation de parole est intime plus les chevauchements sont tolérés et plus les pauses sont courtes » [p. 166], compte non tenu des données sociologiques liées par exemple à l’autorité du locuteur. (3) Les valeurs discursives : la pause peut avoir une valeur focalisatrice ou valeur de frontière d’énoncé — elle permet alors souvent un changement de construction — délimitant une séquence discursive, une incise, une dissociation syntaxique, une unité en attente de rhème. L’auteur conclut en montrant l’interdépendance et l’indissociabilité du cognitif, du pragmatique et du discursif dans la structuration des échanges.

Ce compte rendu des neuf articles composant le n° 113 de la revue du C.I.E.R.E.C a tenté de montrer combien la diversité possible des concepts en jeu dans la dialectique correct / incorrect peut être productive. Approches systémique, génétique, grammaticalisation, variation, TOE, accentuation, acquisition du langage, sémantique, analyse des silences, toutes concourent à montrer combien la définition d’une possible « correction » linguistique est hasardeuse. Entre correct et incorrect, l’ouvrage matérialise ce continuum de l’acceptabilité. Nous n’avons effectivement qu’un regret : si les auteurs ont brillamment développé leurs thèses, il n’en demeure pas moins que leur texte est émaillé de « coquilles » regrettables ; accord verbal ( « the Slavic terminology of perfective and imperfective are attributed » [p. 9]), orthographe (« they are independant » [p. 21]), liaisons déterminant–nom–adjectif (« d’autre procès envisageables dans le contexte et selon la notion considérés » [p. 40]), l’emploi d’apostrophes au lieu de marques d’accent [pp. 41-42], l’étiquetage grammatical (« un adverbe comme simple » [p. 45]), la syntaxe (« Il est traduit soit par le présent ou le prétérit » [p. 57]), l’usage (« Dans le domaine formel, il est par contre impossible d’établir des similarités » [p. 65]), l’étourderie (« elles sont utilisés » [p. 64]), la ponctuation (« Mais dans quel type d’énoncé, Peter va-t-il employer I plutôt que Ø (et plus tard me ou my ? ») [p. 116]), la mise en forme (« (18) par (18’) » [p. 133]), la confusion involontaire (« if nobody stopped her in he street » [p. 171]), etc.
Le large spectre de ces « incorrections » ne nous place-t-il pas face au miroir de l’autocritique, nous disant si besoin était que le lire et le relire peuvent aussi et très simplement préserver au texte la correction formelle attendue de lui ? Ne soyons pas trop sévères cependant. Relire est un art difficile… et nécessite, comme d’autres ouvrages, d’être remis cent fois sur le métier.

 

 

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